Comme tous les matins [libre]

Albrecht Zelig, allait comme tout les matins, entrainait ses pouvoirs
de le but de mieux les maitriser. La salle est fermé a clé et par
plusieurs autre système de d'analyse physique, la porte quant à elle
était grande et possédé un épais blindage. Après avoir ouvert toute les sécurités, il ouvrit la porte et entra dans la salle, laissant la porte ouverte dans son ignorance.

La salle est très grande, des murs très épais, insonorisé et étanche aux températures et aux humidités les plus extrême, il possède également un revêtement en plaque acier clouté. Le sol est d'une matière caoutchouteuse, absorbant les éventuelles choc, il est possible de demander à un ordinateur central de réorganiser la salle au besoin de l'utilisateur. Plusieurs type de "cible" sont disponible pour tout pouvoir et talent, pouvant faire progresser rapidement la personne le souhaitent.

Il alla comme à son habitude au centre la pièce, où il regarda tout autour de lui, puis il sortis un bille d'iridium de sa poche, il la lanças en l'air, il leva ensuite son bras de façons perpendiculaire a son tronc et ouvris sa main parallèlement a ce dernier. La bille d'iridium forma alors un bouclier ovale le recouvrant et pouvant protéger son corps de toute agression physique. Il sortis alors une deuxièmes billes d'iridium à qui il donna la forme d'une lame pouvant couper n'importe quelle matière, il dit alors :

_"Ordinateur, 5 cibles n°23!"

Et 5 cible type corps a corps sortis du sol, il les éventras très rapidement. il s'arrêta un moment et aperçus la silhouette de quelqu'un devant la porte.

Petite promenade dans les couloirs, si on veut. Il y avait beaucoup de monde, et il n'aimait pas ça, n'aimait pas la foule ou même la présence d'autres personnes. C'est aussi pourquoi il avait tendance à s'isoler du mieux possible, à chercher la solitude et s'éloignait de tout ce qui était bruyant et partiellement humain. Ce qui avait conduit ses pas près du gymnase. Il n'était certes pas désert mais il semblait y avoir moins de monde que pour le reste de l'établissement. C'est fou le monde qui était réveillé à cette heure. D'un autre côté, il était là aussi, cherchant désespérément un coin tranquille pour attendre les heures chaudes de la journée et aller manger un morceau quand c'était le plus calme, c'est à dire quand la chaleur était insupportable et aux alentours de quatre heures du matin, quand c'était assez calme. Lui ne dormait pratiquement pas, ayant horreur de se trouver dans un dortoir. Quand la nuit n'était pas trop froide, il dormirait dehors quelque part, le confort lui important très peu. Il n'en avait jamais eu beaucoup de toute façon...

Quoi qu'il en soit, le jeune homme s'arrêta devant une porte blindée grande ouverte, ses oreilles noires repliées en arrière et un aile rangée, l'autre, la gauche, pendant comme à son habitude mollement de l'omoplate. Elle était cassé et ça ne lui importait pas le moindre du monde. Il s'était arrêté et retourné en entendant un bruit de cassure, de déchirure ou quelque chose d'approchant. C'était une réaction parfaitement naturelle, suivre le bruit pour entrevoir un éventuel danger. Ce qu'il vit était d'ailleurs dans cette catégorie, danger potentiel. Un garçon de son âge ou peut-être plus jeune détruisant à une vitesse fulgurante un paquet de silhouettes. Avec un couteau qu'il venait de faire sortir de nul part, du moins c'est l'impression que ça donnait d'ici. Shi resta quelques instants dans l'entrebâillement de la porte, analysant la situation. Il voulait mettre un visage sur un pouvoir, associer les deux au cas ou il en venait à croiser la personne en question dans une situation moins... neutre. Il ne se souvenait pas de noms et de titres, seulement de visages. Et de ce qu'il était capable. Or, la personne en face de lui semblait particulièrement dangereux, au moins pour lui qui ne pouvait pas vraiment commencer quoi qui se soit avec soi même, fin et maigre, faible comme il l'était. Autant qu'il détestait ça, il devait se rendre à l'évidence: Il ne pouvait pas faire grand chose, à part jouer avec l'intensité de la lumière quand ça l'arrangeait.

Quand une paire d'yeux sang vinrent rencontrer les siens, rouge pâle sans pupille, il sortit de ses pensés pour se donner une claque intérieure. Son visage n'avait pas bougé, teinté de tristesse et de résignation, encadré et partiellement caché par des mèches noires et rebelles. Ses épaules retombèrent un peu, faisant bouger les ailes en même temps. Une plume se détacha et vint tomber doucement au sol, noire et cassée au milieu.
Il eut un hochement de tête imperceptible et se retourna, voulant continuer son chemin. Discuter ou même se justifier, c'était pas son truc...

Going under.

Albrecht Zelig s'avança devant le jeune homme, donnant a nouveaux la forme de bille à ses armes, il se demandé alors qui cela pouvais bien être. Il arrêta à environ 5 mètre de lui et commença à lire ses pensées, d'une profonde tristesse et d'une enfance désastreuse. Il dit alors d'une voix arrogante:

_"Shi, c'est comme cela que tu te nomme, n'est ce pas ?"

Il fixais le jeune homme, le sentant craindre son pouvoir, il rétorqua aussi tôt :

_"Je suis surement la dernière personne que tu doit craindre, il y a des scientifique tolérant que moi. "

Il pensa soudain cette ivrogne d'Itsuki ..... il continuait à lire ses pensées et il reprit alors :

_"Tu peux contrôler la lumière environnante, cela peux être très utile mais certain des te adversaires ne le craindrons pas."

A ces mots il laissa s'esquisser un sourire, il sortie alors deux billes de sa poche qu'il transforma en katana, il en lança un prés de Shi et dit ensuite :

_"Me ferais tu l'honneur de participer a mon entrainement ? La seule règle tu doit appliquer est que le sang ne doit pas sortir de son possesseur."

Il baissa sa garde l'instant d'un moment, attendant la réponse du jeune homme.

L'autre personne s'approcha, et Shi décida qu'il préférait rester là plutôt que de tourner le dos à quelqu'un, qui que ce soit. Il reconnut aussi le visage pour l'avoir vu le jour de son arrivée, et en déduisit donc qu'il se trouvait en présence d'une personne appartenant au personnel, et probablement aux rangs plus élevés. D'ailleurs, l'autre semblait le connaître aussi, puisqu'il connaissait son nom. Il n'avait jamais accordé d'importance aux noms, simplement parce que le sien était ingrat et qu'il n'avait pu le choisir lui même. Il se contenta donc de laisser sa tête retombé une fraction de centimètre sur le côté pour confirmer la question, pas intéressé pour le moindre en l'identité de son interlocuteur. Il ne lui fit pas non plus plus confiance quand ce dernier prétendit qu'il n'avait rien à craindre. Au contraire, sa méfiance ne fit qu'augmenter, surtout maintenant qu'il avait la certitude de se trouver en présence d'un scientifique. Tout ça, c'étaient les échanges dans sa tête qui ne transparaissaient pas sur son visage, mais d'une certaine manière, il avait l'impression que ça ne lui servirait pas beaucoup dans cette situation.

Il ne réagit pas plus quand on lui annonça son pouvoir, qu'il considérait comme pas très utile dès qu'il s'agissait de corps à corps. Certes, lui même voyait toujours encore parfaitement même sous la lumière la plus crue ou l'obscurité la plus dense, mais à part disparaître discrètement, il ne pouvait pas faire grand chose. Et ça lui allait très bien. Il n'avait aucune fierté ou amour propre à protéger, assumait pleinement sa faiblesse physique, les côtes qui moulaient même son t-shirt noir. Il n'aimait pas se battre, évitait de se trouver en présence d'autres pour ne pas se retrouver dans des conflits qu'il considérait comme inutiles. Le monde qui l'entourait pouvait s'entre-tuer mais ça l'arrangerais s'il pouvait le laisser en dehors de tout ça, parce qu'au fond, ça ne le concernait pas. Il ne s'était senti concerné qu'une fois et c'est pour ça qu'il était ici, avec une aile cassée et une cicatrice sur la joue gauche, à traîner discrètement d'une pièce à l'autre.

Un katana vint atterrir entre ses longs doigts fins et fragiles. Il avait la forte impression qu'il aurait franchement du continuer au lieu de s'arrêter, de se laisser distraire une seconde seulement. D'un autre côté, il savait quand même se servir d'une arme. Simplement, il lui était difficile d'en trouver une dans ce pensionnat. Il n'aurait pas dit non, ça lui aurait probablement épargné quelques ennuis. Quoi qu'il en soit il n'avait plus trop de choix. Il n'allait pas faire la bêtise de refuser, étant donné qu'il pouvait toujours apprendre quelque chose même s'il ne pouvait mettre son savoir en pratique, et ça lui semblait quand même plus prudent que de refuser la proposition. Quelque part dans l'arrière de sa tête, il nota aussi que la personne en face de lui pouvait contrôler les métaux, au moins pour en faire des armes. Quelle poisse quand même, lui qui avait originellement l'intention d'aller se terrer dans un trou pour ne plus en sortir avant quelques heures. Enfin bon.

Le garçon s'aperçut qu'il était encore dans l'entrebâillement de la porte et s'approcha, les oreilles basses. Son aile valide vint se replier contre son corps, la gauche restant à moitié dépliée avec son angle de 35° vers l'extérieur. Elle était clairement cassée, mais ça depuis son arrivée et même un peu avant. Il pris l'arme à deux mains, la gauche en avant. Ce qui n'avait rien à faire avec de l'incompétence, il était simplement gaucher. Il avait un savoir de base concernant ces armes, comment la tenir et s'en servir, bien qu'une grande partie du savoir lui manquait encore. Il avait la vague impression que même avec cette règle d'interdiction du sang, il allait avoir des ennuis. mais c'était peut-être un peu tard maintenant. Le morceau de tissu blanc à son bras sembla flotter avec plus de... motivation, si on pouvait dire ça. L'idée que le démon devait se sentir déprivé avec lui traversa rapidement l'esprit du jeune homme, mais ce n'était pas lui qui avait décidé de l'avoir autours du bras droit. Il préféra donc se concentrer sur la personne en face de lui, qui lui semblait quand même plus importante dans la situation présente.

Everyone could make a fighter if cornered.

Albrecht zelig fixait le jeune Shi lisais chacune de ses pensées, le sentiment de faiblesse qui dominé son esprit dû fait de son corps chétif et de son aile atrophié, il voyait aussi les visages des pensionnaires ainsi que tous leurs pouvoirs. Il vus a nouveaux cette crainte de son potentiel, il dit alors :

_"Ne me craint pas et ne craint jamais ton adversaire, fait lui face. Il en seras d'autant plus surpris."

Il s'avança alors vers Shi d'un pas de sénateur, son katana parallèle a sont corps et les bars le long de celui-ci, il faisait lévité sa lame par sa seule pensée. il se mit a sa gauche et resta a coté de lui un instant. puis il dit :

_"Ordinateur 60 cibles n°42"

Ces cibles sont de types semi mobile, ils avaient la forme d'humanoïde fait de bois. Il fixait Shi, esquissa un léger sourire et dit :

_ "Ces cibles n'ont de vocation qu'à être détruite, à ton avis, si je t'en laisse une dizaine d'avance, crois-tu avoir une chance ?"

Il souris et attend sur le jeune Shi pour commencer.

Shi ne fit pas de commentaire à la première remarque du directeur, restant calmement là à retrouver le contact avec une arme. Il n'en avait plus tenu depuis les cours qu'il avait eus après l'école, et c'était une éternité pour lui. L'information remontait doucement de l'arrière de sa mémoire, les mouvements. Il se souvenait qu'il avait eu l'impression d'avoir un peu plus de pouvoir, de force avec la fine et longue épée entre les doigts, un pouvoir venu de l'extérieur certes, mais toujours un peu de force. Le corps à corps restait l'une de ses faiblesses principales, cassable comme il l'était, mais c'était toujours quelque chose. Bien sûr, les armes étaient prohibées ici, à part dans le gymnase donc, pour l'entraînement, et c'était un rare plaisir, si on pouvait l'appeler ainsi, qu'il ne s'offrait pas souvent. Il ne se faisait pas d'espoirs souvent, voir jamais, et ne voulait pas s'en faire. Tout les hommes du monde pourraient se liguer contre lui ou se ranger à ses côtés, ce serait la même chose. Il ne croyait pas qu'il était important pour qui que ce soit, n'avait pas l'arrogance de prétendre que le reste du monde le détestait. Le reste du monde s'en fout de toi, c'est en effet de l'arrogance que de croire qu'il t'en veulent.

Du coin de l'œil, il nota que le scientifique faisait calmement flotter son katana. Apparemment, il avait un bon contrôle sur les métaux. Il n'avait rien manipulé d'autre depuis le début, les armes étant faites entièrement d'un métal qui ne lui disait rien, mais il ne s'y connaissait pas vraiment. Peut-être ferait il une recherche. Le savoir, ça il le savait, était une défense redoutable. Une arme pour certains, mais il était de type défensif, comme le prouverait bientôt son style de combat.
Son "partenaire" lui posa une question à laquelle il n'eut pas à réfléchir longtemps. Il avait pu juger et comprendre par ses actions que l'autre venait s'entraîner régulièrement, alors que lui n'avait plus tenu d'arme depuis des éternités. Il hésita à donner une réponse, s'avait qu'il allait se faire expliquer qu'il avait tort, qu'il valait plus. Il laissait les autres lui dire ça sans y croire parce que d'autres voulaient croire, voulaient peut-être se convaincre de leur propre importance. S'ils le faisaient à ses dépens, tant pis.

-Non.

Sans attendre de réponse, le garçon s'élança, les oreilles en arrière mais les yeux fixés sur la cible. Il avait une vue particulière, sans lumière ou ombre, mais il pouvait toujours reconnaître l'éloignement des objets et leur taille. Il ne voyait pas l'obscurité ou les rayons blancs du soleil, il les sentait par contre, savait où ils étaient. C'est aussi pourquoi il pouvait se servir de son pouvoir. Mais contre des cibles de bois, ça ne changerais rien. Il ne savait pas si elles étaient mobiles ou non, et se contenta de donner un coup léger à la première avant de s'écarter, pour la voir tourner. Mobiles donc. Et il était reparti, la respiration rapide déjà pour pouvoir tenir longtemps. Il était très rapide mais vraiment pas endurant, ce qui voulait dire qu'il devait finir vite sous peine de devoir s'arrêter. C'est aussi pourquoi il ne se battait pas, incapable de tenir longtemps. Pas assez sur les os pour faire de l'énergie.
Et c'est ainsi qu'il opta pour des coups rapides et répétés, s'écartant de la cible après chaque coup pour revenir après. Et il commençait déjà à fatiguer quand la dixième cible se retrouva avec un fente au niveau du cou, qu'il visait en priorité parce que ça faisait moins d'épaisseur à couper.

Don't believe in dreams.

Albrecht Zelig etait quelque fois joueur, il savait qu'il peux assai aisément battre le jeune homme mais cela ne l'aurais pas entrainé, après tout,il fut un jours le jeune Shi. Son but n'était alors pas de le ridiculiser ni de lui infligé une défaite mais bien de lui redonné l'envie de se battre. Il voyait qu'au fond de la mémoire de Shi un étincèle pouvais raviver les enseignement martiaux de celui-ci. Il prit enfin la décision de de se joindre a la .... "Turie" de son partenaire. Il avançais lentement vers les cibles, la tête droite, une marche toujours senatorial, la lame exécuté les pauvre cible les unes après le autre, Albrecht Zelig continuais a marchais droit devant lui, ne laissant aucune des debout derrière lui. Il coupait toujours la tête couper la tête, ne ratant jamais aucune cible. a la fin de son parcoure il s'arrêta et se tourna face aux restes des cibles et dit alors a Shi :

_"C'est un bon commencement, ne trouve tu pas ? "

Il sourit alors et reprit :

_"Peut être serais tu plus alaise dans un autre type d'entrainement ? Je te laisse le choix des armes ...."

Le garçon resta silencieux un long moment, reprenant son souffle. Il n'avait aucune endurance, nul part où garder la moindre once de graisse et donc d'énergie. Il était famélique quoi qu'il fasse et ne s'était jamais posé la question du pourquoi. C'était comme ça depuis toujours, aussi loin qu'il puisse se souvenir. Et puis il avait vite appris à vivre avec, à se cacher, à replier ses longues jambes minces contre son corps, rendre ses halètements rapides silencieux et discrets, ses cheveux noirs tombant sur ses yeux rouges. Il ne fermait pas les yeux quand la peur le prenait, faisait l'obscurité autours de lui pour ne pas être vu mais en continuant à suivre chaque mouvement de ce qui le menaçait.
Et aujourd'hui, il tenait une arme, une épée légère, l'image même de la perfection, retrouvait le contact avec la poignée fine et le son de la lame d'acier, mais malgré tout, c'était un corps étranger. Il le savait, la peur venait du fond de son cœur déchiré en milliers de morceaux scintillants. Comme des étoiles. Les étoiles semblent briller plus fort avant de disparaître, consumées par leur propre puissance. Elle perdent tout après avoir brillé une fois. C'était presque rassurant à savoir, rassuré à l'idée d'être un corps céleste et lointain, intouchable. Il n'était pas intouchable et ne pouvait atteindre le ciel. Comme quoi, même les étoiles étaient plus brillantes que lui...

L'étincelle de lumière qui aurait du briller dans ses pupilles n'avait pas eu le temps de brûler, d'apparaître, de naître. Elle n'aurait pas eu de pupille, de berceau obscur et rassurant pour ce faire, l'espoir avait déjà tenté d'exister en ses yeux, mais ils étaient tellement désespérément rouges, vides, effrayants par leur inexistence, que la personne qui aurait accompagné, entretenu cet espoir s'était enfuit, laissant simplement les quelques os qui avaient été appelés Shi quatorze ans plus tôt. Ça remontait à deux ans, il en avait seize aujourd'hui. Il n'en voulait à personne, pas à sa mère ou ses frères, pas à celui qu'il avait pris pour un ami et plus que ça, pas à son père pour avoir aimé le pouvoir et s'être laisser emporter. Il ne leurs en voulait pas, ne serait pas là quand ils deviendrons grands et importants ou mourront dans une ruelle sombre. Il ne s'intéressait pas à leur vies. On pouvait dire une chose de bien pour lui, c'est qu'il ne sentait aucune haine ou de désir de vengeance. Il ne sentait rien, avait toujours su qu'il avait pris le mauvais chemin en naissant et assumait son existence insignifiante. Il n'aidait personne et ne gênait personne, une partie du décor, voilà ce qu'il était, un caillou sur le bord de la rue, sans âme ni besoin, sans espoirs ni chagrins.

Quand il eut repris son souffle, il se tourna vers le directeur, cherchant toujours vaguement à comprendre et à l'analyser. ça faisait partie de son caractère et de ses habitudes, de prendre une image claire du profil et de la force des gens. Mais il semblait cette fois ci regarder au travers, ses yeux pâles et singuliers dénudés de sentiments. Il avait l'impression de perdre son temps, le katana dans ses mains semblait perdu, comme s'il n'avait pas sa place là, comme si ses doigts fins et fragiles allaient ployer sous le poids d'une arme pourtant légère et tout aussi meurtrière. Même comme ça, il n'avait pas beaucoup de pouvoir parce qu'il n'avait pas la volonté de se battre. Il haussa une épaule à la question, laissa encore passer quelques instants de silence avant de répondre. Il aimait bien le silence. Il en avait peur au début, mais s'y était habitué, à défaut de s'habituer à l'obscurité, s'en était fait un compagnon comme la solitude. Enfin, aimer... c'était un mot assez dur à utiliser pour lui.

-Le katana me va...

C'était une arme assez légère, même lui pouvait en tenir un, et c'était peut-être sa limite. Il avait perdu le peu d'habitude, parce qu'il avait tout arrêté il y a longtemps déjà. Dans une vie ou rien ne change parce qu'on avance pas, chaque jour semble durer une éternité. Mais il avait l'éternité devant lui, l'éternité derrière lui...
Il leva l'arme et l'abaissa avec toute la force qu'il pouvait trouver sur le cou d'unes des cibles, tranchant net la fragile structure de bois. Quelques morceaux partirent dans des directions aléatoires pour venir tomber au sol dans un petit bruit léger. En effet, il avait tout le temps du monde, alors pourquoi se dépêcher? Surtout s'il n'avait nul part où aller, il n'avait aucune raison de courir...

You can cry without shedding a single tear.